Retour au dossier ÉnergieRetour au CV


Comprendre les impacts sur l'environnement


Voilà plusieurs années que je me dis qu'il faut que j'écrive quelques chose sur la question des impacts environnementaux afin de compléter un dossier sur l'énergie qui est maintenant plutôt équilibré. Mais pourquoi donc ?

Dans ce dossier, j'aborde les questions de la production énergétique et des avantages et inconvénients qui y sont directement ou moins directement liés. Les mêmes réflexions reviennent régulièment : la ressource est-elle renouvelable ? y a-t-il des déchets et si oui, qu'en fait-on ? est-ce que ça pollue ? est-ce que ça contribue à l'effet de serre et au changement climatique ?
Dans tous les cas, ces interrogations peuvent se rassembler dans une question unique : Est-ce que c'est bon pour l'environnement ou pas ?

L'objectif de cette page est justement de se pencher sur cette question. Jetons-y un œil de plus près, voulez-vous ?


L'environnement

Quand on parle de l'environnement, de quoi parle-t-on au juste ?

L'environnement, c'est l'air que l'on respire et au dessus de nos têtes, c'est la terre sur laquelle on marche et où poussent les plantes, les arbres et les champignons, le soleil qui nous éclaire, l'eau que l'on boit ou pas (les mers, les océans), les forêts, les montagnes, les déserts, les plantes et les animaux,... C'est toute la nature qui nous entoure, de près ou de loin. Bien sûr, les routes, les bâtiments, les voitures nous entourent aussi, et parfois de plus près que les éléments déjà cités, mais il s'agit de l'environnement artificialisé par l'humanité. Quand on parle d'environnement, on entend généralement l'environnement naturel, celui qui ne vient pas de l'Homme, celui dont dépend la vie de l'Homme, et c'est ce que nous retiendrons ici.


Est-ce que c'est bon pour l'environnement ou pas ?

Bon, pas bon ? Quel sens cela a-t-il ? Par rapport à quoi ?

Regardons ce que l'on trouve dans l'environnement. On peut distinguer le monde minéral du monde vivant. La différence entre les deux, c'est la vie.

Le monde minéral n'a besoin de rien pour exister, pour perdurer. Il est là, c'est tout. Sans le monde vivant, le monde minéral serait différent, mais il existerait toujours. En ce sens, il est durable. Des cailloux, des fossiles, de l'eau, de l'air, des minéraux, des volcans. C'est ce que l'on pouvait trouver sur la Terre il y a des millions d'années, avant l'apparition de la vie, et c'est ce que l'on trouve sur d'autre planètes comme Mars ou Vénus.

Par contre, le monde vivant est fragile : il peut mourir. Dans l'Univers, personne ne connaît d'autre planète où existe la vie. Ce monde vivant est donc unique. La vie qui s'y déploie s'appuie à la fois sur le monde minéral et sur le monde vivant.

Si l'on s'intéresse à l'environnement, c'est parce que nous, êtres humains, sommes des êtres vivants et que notre vie dépend donc des autres êtres vivants et du monde minéral !


De quelle dépendance s'agit-il ?

Je pose la question car je sais que pour certaines personnes, cette évidence ne saute pas aux yeux. En effet, dans la société industrielle - "développée" dirons certains - on peut très bien vivre loin de la terre, loin de la nature, au coeur d'une ville où tout l'environnement est artificiel : rue, bâtiments, centre commerciaux, transports en commun, éclairage public, etc. C'est oublier un peu vite d'où vient la ville et par quels moyens elle... vit. Toutes les constructions ont été réalisées à partir de matière minérale qu'il a fallu extraire, purifier, mettre en forme, assembler, pour en arriver aux immeubles de bureaux, aux balcons en fer forgé, aux façade vitrées. Et il a fallu que des gens triment pour construire cette ville et ces rues. Et puis la ville vit, elle est active, car en ville, les besoins des habitants sont les mêmes qu'ailleurs : manger, dormir, se chauffer, respirer, évacuer leurs déchets. Pour cela, il y a aussi des gens qui s'occupent à transporter des marchandises qui sont vendues sur les marchés et dans les commerces, et ces marchandises ont bien dû être produites par quelqu'un, non ? Et ceux qui se donnent de la peine pour évacuer les poubelles, pour nettoyer les rues, pour réparer les bâtiments ? Sans eux la ville serait invivable et tomberait en ruine. En ville, alors que l'on peut se croire détaché de l'environnement naturel, on y est en fait très fortement dépendant.

Il faut bien garder en tête que tout ce qui nous entoure provient de la nature, même s'il a fallu que des humains le transforme pour construire notre environnement proche.


Attention, ici, vous l'aurez peut-être senti, je ne parle plus d'environnement naturel, mais de ce qui nous environne. En effet, il faut comprendre que l'on dépend de l'environnement à toutes les échelles :

Bon pour l'environnement ? Mauvais pour l'environnement ?
Mais ça veut dire quoi ?

La réponse à ces questions est forcément délicate, et même complexe, car elle dépend du point de vue que l'on prend pour considérer l'environnement, ou dans un langage plus savant, du critère d'évaluation que l'on retient.

Par exemple, si je prends le train (électrique) plutôt que la voiture pour voyager, je consommerai moins de carburant mais plus d'électricité. Si l'un pollue plus l'atmosphère, l'autre peut aussi polluer plus l'eau ou les sols, tout dépend de la façon dont on a fabriqué le carburant ou l'électricité et quelles quantités seraient consommé ? Il faut donc connaître le passé de ce que l'on consomme.
Le passé, mais aussi le futur ! Par exemple, on dit souvent que les voitures électriques sont moins nocives pour l'environnement que les voitures diesel ou à essence. Mais quand les batteries de la voiture électrique seront mortes, que deviendront-elle ? Seront-elles recyclées ou abandonnées dans la nature ? La réponse est nécessaire pour savoir si la voiture électrique est bonne ou mauvaise pour l'environnement.


Pour évaluer les impacts sur l'environnement :
la méthode d'analyse du cycle de vie

Si pour répondre à la question "bon ou mauvais pour l'environnement ?" il faut connaître le passé et le futur de ce qui nous intéresse, on comprend bien que ça ne va pas être de la tarte et qu'il est important de disposer d'une méthode rigoureuse. Aujourd'hui, la méthode la plus largement reconnue est celle de l'analyse du cycle de vie (ou ACV).

De quoi s'agit-il ?

Pour un produit, industriel ou artisanal, même s'il s'agit d'une boîte de conserve, d'un tracto-pelle ou d'un tabouret en bois, on peut considérer que l'objet a une sorte de "vie". Il est d'abord conçu, puis fabriqué (sa "naissance"), puis il transporté, vendu, utilisé. Un beau jour, il devient inutilisable et à la fin, il est détruit, démonté, recyclé ou simplement abandoné dans la nature ou dans une décharge. C'est la fin de sa vie.

Tout au long de sa vie, a chaque étape, l'objet peut avoir un impact sur l'environnement. Pour se faire une idée juste de l'impact de la boîte de conserve sur l'environnement, il faut donc étudier finement chaque étape et répondre à un grand nombre de questions :

L'analyse du cycle de vie de l'objet permet d'évaluer toutes sortes d'impacts sur l'environnement : la pollution de l'eau, de l'air, du sol, l'émission de gaz à effet de serre, la production de déchets dangereux (par exemple, toxiques ou radioactifs), etc...


Retour au dossier ÉnergieRetour au CV

Valid HTML 4.01! Dernière mise à jour le 25/03/2013